Suite à mon passage au micro de Solène Etienne dans son podcast 40 Nuances de Sista, Feuille Blanche m’a lancé le défi de m’exprimer sur un sujet qui m’est cher : la transmission.
« Transmettre, c’est donner à la vie une continuité ».
Transmettre c’est littéralement (et d’après son étymologie) « envoyer au-delà », il vient du mot latin qui signifie « trajet », ou « traversée » ou prend même dans certains textes le sens du « lien ».
Cette notion de continuité, de faire vivre un savoir, un savoir faire, un bien chargé d’histoire induit un lien profond : comme un fil d’Ariane entre les générations ancrant le passé dans le présent et projetant le futur.
La transmission, le don qui transcende les générations
La transmission orale a longtemps été le principal ou seul moyen de perpétuer les connaissances, les traditions, et les valeurs d’une génération à l’autre. Les contes, les chants, les récits de batailles ou de grandes épopées étaient transmis par les anciens aux plus jeunes, formant ainsi une chaîne ininterrompue de mémoire collective.
Aujourd’hui, à l’heure où l’écrit a remplacé l’oral dans la plupart des transmissions de savoirs, et informations, et que les nouvelles technologies permettent de remplacer certains savoir-faire, la transmission orale reste une façon unique de nourrir le lien entre les générations.
Qui peut mieux qu’un grand parent être le témoin passionnant d’une époque déjà distante pour ses petits -enfants ? Ou transmettre des recettes ou anecdotes familiales cultivant le lien d’appartenance à une « tribu » et construisant des souvenirs gravés à vie.
Les savoir-faire traditionnels notamment manuels, eux aussi aussi se transmettent de père en fils, de maître en apprenti, de chef en apprenti-cuisinier. Pour les métiers de l’artisanat, des arts (culinaires, joailliers, horlogers par exemple), la transmission reste orale et formative, et le temps long est nécessaire pour atteindre l’excellence.
Le « maître » n’a pas de plus grand but que de transmettre son savoir, et ainsi imprime sa patte dans le travail de l’élève qui y apportera au fil du temps son expérience personnelle. Au Japon, les temples, construits entièrement en bois par des maîtres charpentiers et selon les techniques ancestrales sont régulièrement entièrement démontés non seulement pour être entretenus et renforcés, mais aussi pour former les jeunes charpentiers et perpétuer ce savoir. La transmission devient une fin en soi.
Un voyage entre le passé et le présent
Transmettre c’est aussi faire passer de génération en génération un bien qu’on a construit ou chéri comme une maison de famille, une oeuvre d’art, un bijou, une montre, des écrits… Transmettre un objet, ce n’est pas seulement un geste matériel. C’est un acte chargé d’émotion et de symbolisme. Un bijou transmis devient le témoin silencieux de moments significatifs, un porteur d’histoires personnelles et familiales. Il est le reflet de valeurs, d’aspirations, et parfois de promesses faites à ceux qui nous ont précédés.
La transmission d’un bijou ou d’une maison de famille est une manière tangible de préserver le passé tout en l’inscrivant dans le présent. Elle incarne l’idée que, malgré le passage du temps, certaines valeurs et émotions restent immuables.
À chaque génération, l’objet accumule de nouvelles significations, tout en conservant celles du passé, créant ainsi un lien indéfectible entre les générations.
Ces objets imparfaits, marqués par le temps, ont une beauté unique qui ne pourra jamais être reproduite à l’identique.
Ils cultivent notre imaginaire : qui sait ce qu’ils ont vécu ? Ils ont dû en voir des choses, depuis que la pierre qui les compose fût taillée. Ils ont changé de main, de cou ou d’oreilles et de poignet. Fortifiant à chaque saut symbolique leur valeur sentimentale.
Cultivons nous assez – dans nos société occidentales – cette transmission nécessaire à la survie de la mémoire et de certains savoir-faire ? N’aurions nous pas tendance à dévaloriser ces métiers traditionnels au profit des nouvelles technologies ? Ou à préférer des objets neufs achetés en 2 clics aux objets plus anciens qu’il faut chiner, parfois imparfaits, mais souvent fruit d’un travail d’orfèvre ?
Prendre le temps de chercher ces pépites, d’imaginer leur histoire c’est aussi mettre le process (la recherche) au centre et rendre la possession de l’objet secondaire. C’est le voyage, la chasse au trésor qui compte plus que le résultat.
Et il devient naturel , plus tard, de transmettre à son tour. Nous devenons le dépositaire temporaire d’un objet qui devra être transmis à nouveau pour faire vivre le lien. Et nous vivons ainsi une forme d’immortalité.
Comme cette femme qui a reçu de sa tante – qui n’avait que des garçons- une montre bijou et l’a porté pendant 20 ans. Puis le jour ou sa tante est devenue grand-mère, lui a rendu pour qu’elle puisse ensuite l’offrir à sa petite fille.
Les histoires de transmission sont belles et empreintes de générosité et d’émotions. La preuve, on se plaît à les raconter à nos enfants et à les écouter comme autant de contes de fées. En les encourageant ainsi à chercher, à donner, à enrichir l’histoire plutôt que posséder.
J’ai fondé weprecious pour créer davantage de transmission des bijoux en faisant revivre une nouvelle vie à des bijoux chargés d’histoires. A titre personnel, je préfère acheter en seconde main. Et vous, quelle sont vos histoires de transmission ?
Réécoutez le podcast sur Spotify ou en vidéo sur Youtube. Pour plus de podcasts inspirants, abonnez vous à la chaîne Youtube de Feuille Blanche.
Vous aussi, adoptez la transmission et faîtes le choix engagé d’une joaillerie de seconde main. Portez des bijoux qui ont une histoire, et écrivez le prochain chapitre.
La Transmission X Gaël de Dorlodot
Suite à mon passage au micro de Solène Etienne dans son podcast 40 Nuances de Sista, Feuille Blanche m’a lancé le défi de m’exprimer sur un sujet qui m’est cher : la transmission.
« Transmettre, c’est donner à la vie une continuité ».
Transmettre c’est littéralement (et d’après son étymologie) « envoyer au-delà », il vient du mot latin qui signifie « trajet », ou « traversée » ou prend même dans certains textes le sens du « lien ».
Cette notion de continuité, de faire vivre un savoir, un savoir faire, un bien chargé d’histoire induit un lien profond : comme un fil d’Ariane entre les générations ancrant le passé dans le présent et projetant le futur.
La transmission, le don qui transcende les générations
La transmission orale a longtemps été le principal ou seul moyen de perpétuer les connaissances, les traditions, et les valeurs d’une génération à l’autre. Les contes, les chants, les récits de batailles ou de grandes épopées étaient transmis par les anciens aux plus jeunes, formant ainsi une chaîne ininterrompue de mémoire collective.
Aujourd’hui, à l’heure où l’écrit a remplacé l’oral dans la plupart des transmissions de savoirs, et informations, et que les nouvelles technologies permettent de remplacer certains savoir-faire, la transmission orale reste une façon unique de nourrir le lien entre les générations.
Qui peut mieux qu’un grand parent être le témoin passionnant d’une époque déjà distante pour ses petits -enfants ? Ou transmettre des recettes ou anecdotes familiales cultivant le lien d’appartenance à une « tribu » et construisant des souvenirs gravés à vie.
Les savoir-faire traditionnels notamment manuels, eux aussi aussi se transmettent de père en fils, de maître en apprenti, de chef en apprenti-cuisinier. Pour les métiers de l’artisanat, des arts (culinaires, joailliers, horlogers par exemple), la transmission reste orale et formative, et le temps long est nécessaire pour atteindre l’excellence.
Le « maître » n’a pas de plus grand but que de transmettre son savoir, et ainsi imprime sa patte dans le travail de l’élève qui y apportera au fil du temps son expérience personnelle. Au Japon, les temples, construits entièrement en bois par des maîtres charpentiers et selon les techniques ancestrales sont régulièrement entièrement démontés non seulement pour être entretenus et renforcés, mais aussi pour former les jeunes charpentiers et perpétuer ce savoir. La transmission devient une fin en soi.
Un voyage entre le passé et le présent
Transmettre c’est aussi faire passer de génération en génération un bien qu’on a construit ou chéri comme une maison de famille, une oeuvre d’art, un bijou, une montre, des écrits… Transmettre un objet, ce n’est pas seulement un geste matériel. C’est un acte chargé d’émotion et de symbolisme. Un bijou transmis devient le témoin silencieux de moments significatifs, un porteur d’histoires personnelles et familiales. Il est le reflet de valeurs, d’aspirations, et parfois de promesses faites à ceux qui nous ont précédés.
La transmission d’un bijou ou d’une maison de famille est une manière tangible de préserver le passé tout en l’inscrivant dans le présent. Elle incarne l’idée que, malgré le passage du temps, certaines valeurs et émotions restent immuables.
À chaque génération, l’objet accumule de nouvelles significations, tout en conservant celles du passé, créant ainsi un lien indéfectible entre les générations.
Ces objets imparfaits, marqués par le temps, ont une beauté unique qui ne pourra jamais être reproduite à l’identique.
Ils cultivent notre imaginaire : qui sait ce qu’ils ont vécu ? Ils ont dû en voir des choses, depuis que la pierre qui les compose fût taillée. Ils ont changé de main, de cou ou d’oreilles et de poignet. Fortifiant à chaque saut symbolique leur valeur sentimentale.
Cultivons nous assez – dans nos société occidentales – cette transmission nécessaire à la survie de la mémoire et de certains savoir-faire ? N’aurions nous pas tendance à dévaloriser ces métiers traditionnels au profit des nouvelles technologies ? Ou à préférer des objets neufs achetés en 2 clics aux objets plus anciens qu’il faut chiner, parfois imparfaits, mais souvent fruit d’un travail d’orfèvre ?
Prendre le temps de chercher ces pépites, d’imaginer leur histoire c’est aussi mettre le process (la recherche) au centre et rendre la possession de l’objet secondaire. C’est le voyage, la chasse au trésor qui compte plus que le résultat.
Et il devient naturel , plus tard, de transmettre à son tour. Nous devenons le dépositaire temporaire d’un objet qui devra être transmis à nouveau pour faire vivre le lien. Et nous vivons ainsi une forme d’immortalité.
Comme cette femme qui a reçu de sa tante – qui n’avait que des garçons- une montre bijou et l’a porté pendant 20 ans. Puis le jour ou sa tante est devenue grand-mère, lui a rendu pour qu’elle puisse ensuite l’offrir à sa petite fille.
Les histoires de transmission sont belles et empreintes de générosité et d’émotions. La preuve, on se plaît à les raconter à nos enfants et à les écouter comme autant de contes de fées. En les encourageant ainsi à chercher, à donner, à enrichir l’histoire plutôt que posséder.
J’ai fondé weprecious pour créer davantage de transmission des bijoux en faisant revivre une nouvelle vie à des bijoux chargés d’histoires. A titre personnel, je préfère acheter en seconde main. Et vous, quelle sont vos histoires de transmission ?
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Chaumet
Chaîne ovronde Chaumet
Messika
Bague Move Uno Messika, T52
Mauboussin
Bague Chance of Love Numero 5 Mauboussin, T54
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